Parc national du Djoudj

Dans le delta du fleuve Sénégal, le parc est une zone humide de 16 000 ha comprenant un grand lac entouré de ruisseaux, d’étangs et de bras morts, qui constituent un sanctuaire vital, mais fragile, pour un million et demi d’oiseaux tels que le pélican blanc, le héron pourpre, la spatule africaine, la grande aigrette et le cormoran.

Par sa situation géographique, le Parc National du Djoudj est plus qu’un havre de paix pour les oiseaux migrateurs du Paléarctique. Il représente un Oasis dans le désert constitué d’une chaine de lacs, marigots, gués et bancs de sables. Il constitue la première étape de la migration après la traversée du Sahara pour les espèces d’oiseaux paléarctiques et afro tropicales. Il faut ajouter que suite à des aménagements techniques réalisés dans le but d’améliorer les conditions d’accueil de la migration (construction de nichoirs) des espèces ont commencé à s’y reproduire. Avec la réhabilitation annuelle de ces aménagements et les efforts déployés pour la maîtrise du régime hydraulique, le nombre de migrateurs comme celui des espèces nicheuses augmentent.

Le bien constitue une zone humide d’environ 16.000ha comprenant un grand lac entouré de ruisseaux, d’étangs et de bras morts. Cet habitat accueille plus de 1.500.000 oiseaux de 365 espèces dont plus de 120 espèces de migrateurs paléarctiques. Le bien constitue un sanctuaire vital pour la nidification des espèces telles que le pélican blanc (Pelecanus onocrotalus), le héron pourpré (Ardea purpurea), la spatule d’Afrique (Platalea alba), la grande aigrette (Casmerodius albus), le héron bihoreau (Nycticorax nycticorax) et le cormoran (Phalacrocorax carbo). Le bien contient également d’importantes populations de crocodiles et de lamantins.

Les limites du parc sont correctement définies. Des menaces importantes pèsent sur le bien : les produits chimiques agricoles constituent une source de pollution des eaux du fleuve Sénégal, menaçant l’équilibre délicat de la chaîne alimentaire, et le projet de construction d’un barrage en aval pourrait fortement perturber l’équilibre hydrologique du bien. Après la mise en fonction du barrage de Diama, situé en aval du Parc, l’équilibre hydrologique du bien a été fortement perturbé. Ceci s’est traduit par la prolifération de plantes aquatiques envahissantes (Pistia stratoites, Savinia molesta, Typha australis, etc.), l’amplitude réduite des niveaux d’eau, la diminution et/ou la disparition de certaines colonies d´oiseaux. Pour ces raisons, le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril pendant les périodes 1984-1988 et 2000-2006.

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